Soirées du mardi : Conférence « Les terres australes et antarctiques françaises »

Mardi 11 octobre – 19h30 – Ferme de Bressieux

Entrée libre

Dans le cadre des « Soirées du mardi » animées par l’association Culture à la Ferme de Bressieux
Par François Garde, ancien Administrateur supérieur des TAAF

Les Terres australes et antarctiques françaises, abrégées par l’acronyme TAAF, constituent une collectivité sui generis située en outre-mer créée par une loi du 6 août 1955. Ce territoire comprend actuellement cinq districts très différents : l’archipel Crozet, les îles Kerguelen, les îles Éparses de l’océan Indien, les îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam et la terre Adélie. Les trois districts historiques des Terres australes françaises (l’archipel Crozet, les îles Kerguelen et les îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam) accueillent aujourd’hui la plus grande réserve naturelle de France et l’une des plus grandes aires marines protégées du monde. Le périmètre de la réserve naturelle a également été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO le 5 juillet 2019.

Localisation
Les Terres australes et antarctiques françaises sont toutes situées dans le sud de l’océan Indien ou, pour la Terre Adélie, dans le secteur de l’océan Austral situé directement au sud de l’océan Indien à la longitude de l’Australie. À l’exception des îles Éparses de l’océan Indien, il s’agit de terres très éloignées des régions habitées et très éloignées entre elles :
Les TAAF comportent 2 709 km de côtes.
La moitié de la population mondiale de sept espèces ou sous-espèces d’oiseaux marins vit ou survit dans les TAAF. Les manchots sont les plus connus et les plus nombreux.
Au moins huit espèces d’albatros y vivent ainsi que 25 espèces de pétrels, des cormorans, skuas, goélands, sternes, damiers du Cap, etc.
Créées en tant que territoire d’outre-mer (TOM) par la loi du 6 août 1955, les TAAF sont dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie administrative et financière.
Les TAAF sont placées sous l’autorité d’un préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises.

François Garde, diplômé, en 1984, de l’ENA (promotion Louise-Michel) a été de mai 2000 à fin 2004, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises à La Réunion. Il nous expliquera son passage dans les TAAF, sa perception de ce territoire qui a changé de cours de sa vie et les enjeux géopolitiques considérables qu’il engendre.
De 2008 à 2009, il est directeur de la station de Val d’Isère. De 2009 à 2010, il occupe le poste de secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie.
Écrivain, il a effectué quelques Essais Les Institutions de la Nouvelle-Calédonie 2003,
Paul-Émile Victor et la France de l’Antarctique, 2006.
La Baleine dans tous ses états, 2015 Petit Éloge de l’outre-mer, 2018.
Mais aussi des romans notamment « Ce qu’il advint du sauvage blanc », roman de fiction d’un occidental coincé sur les côtes australiennes pendant 17 ans à la fin du XIXe siècle, qui traverse une vraie transformation à la suite de son recueil par des tribus aborigènes. Ce roman a reçu de nombreux prix : prix Goncourt du premier roman (2012), grand prix Jean-Giono (2012), prix littéraire des grands espaces Maurice Dousset (2012).
Autres œuvres :
Pour trois couronnes, 2013 L’histoire d’un « curateur aux documents privés » tombant sur des documents étranges au sujet de sa famille qui l’embarqueront dans une quête à travers le monde.
L’Effroi, 2016, récit d’un homme plutôt modeste propulsé sous les projecteurs des médias pour avoir affiché un acte interprété comme d’un incroyable courage alors qu’il fut plutôt de l’ordre de la peur. L’œuvre porte ainsi un regard critique sur l’incohérence des agitations médiatiques, et explore en toile de fonds l’univers opaque du néonazisme7.
Récits :
Marcher à Kerguelen, récit d’une traversée à pied de la Grand-île déserte, froide, rocheuse et humide de l’archipel des Kerguelen, possession française au sud de l’océan indien, pendant vingt-cinq jours sur 200 kilomètres.

Contact : cfbressieux@gmail.com – 06 72 15 15 07
Crédit photo : Bertrand Lesort

François Garde