Exposition – 16èmes rencontres photographiques
9 > 17 mars – Tous les jours – 14h > 19h
Entrée libre
Les rencontres sont organisées par le collectif ART’gentik 73 en partenariat avec la Ferme de Bressieux.
Inédites et audacieuses, les 16èmes Rencontres Photographiques Argentiques proposent un parcours volontairement éclectique dans lequel se mêlent le classicisme du tirage noir et blanc avec une approche contemporaine du médium photographie ; riche en émotions, en découvertes et avec des approches techniques aussi variées que novatrices. Citons pêle-mêle : tirage Fresson, papier salé, lith, polaroïd, chromogène, cyanotype, radiophotographie, hybride, papier albuminé, photogravure – jamais les Rencontres n’ont présenté un aussi large spectre des techniques argentiques possibles.
“Vieux-Lyon, années 60”
Bernard Agreil – invité d’honneur – nous fait découvrir les quartiers Saint-Jean, Saint-Paul et Saint-Georges. Ou plutôt re-découvrir, car si ces endroits sont aujourd’hui des haut-lieux touristiques, il en allait autrement dans les années soixante. Natif de Lyon, Bernard Agreil suit après son bac une formation à l’École de Photographie à Vevey en Suisse. De retour à Lyon les week-ends et pendant les vacances, le jeune photographe a voulu rendre hommage aux habitants de ces quartiers qu’il connaît comme sa poche.
S’inscrivant dans le courant de la photographie humaniste française, il nous raconte à travers ses magnifiques cadrages le quotidien des gens de l’époque. Arpentant les ruelles étroites il a su prendre sur le vif des scènes qui nous laissent rêveurs aujourd’hui. Conscient qu’il enregistre un monde qui va disparaître, la beauté de ses images et l’empathie dont il fait preuve font de sa série un témoignage vivifiant et précieux.
“Cristaux liquides” et “Dyade”
Avec Carole Thibaud nous défrichons doublement l’inconnu. Réalisatrice et photographe, elle expose des extraits de sa série « Cristaux Liquides » et projetera en avant-première une version de travail de son court métrage « Dyade ». Quoi de plus naturel que de projeter un film lors des Rencontres lorsque celui-ci a été tourné sur la même pellicule Tri-X que Bernard Agreil utilisait pour ses images du Vieux-Lyon ? Cinéma et photographie partagent une longue histoire commune, et nous sommes fiers de la partager avec le public des Rencontres.
Dyade – Bertille Lafarge et Carole Thibaud
16mm noir&blanc, sonore, 6 minutes
Projeté en exclusivité le dimanche 17 mars en présence des deux artistes.
Un film à deux, cinéaste et danseuse, sœurs. Écrit à quatre mains, tourné et dansé à tour de rôle. Témoin d’une expérience partagée, créé grâce à l’inspiration du moment, de la lumière et des lieux. Une histoire de geste, de transmission, de jeu et de poésie. Les images argentiques ont été tournées à la ferme de Bressieux en février 2023, développées dans le laboratoire partagé de Mire à Nantes, et monté en aller-retours. C’est une version de travail qui est présentée ici, en projection 16mm.
Cristaux Liquides – Carole Thibaud
Installée au cœur de la Station Biologique de Roscoff (Finistère) pour une série de résidences de création en 2018 et 2019, profitant d’appuis techniques, de connaissances et de savoirs-faire de l’équipe scientifique, la démarche de Carole Thibaud s’écrit entre art et science, à la jonction d’un questionnement éthique sur l’exploitation du vivant et de l’envie de produire un jeu de regard entre l’homme et l’animal.
Grâce au laboratoire photo argentique qu’elle a fait revivre lors de ses résidences à Roscoff, les tirages visibles ici ont été réalisés In Situ et sans appareil de prise de vue. Les organismes translucides, endormis puis placés sur la plaque de l’agrandisseur, font office de négatif, les tirages réalisés sont donc à chaque fois uniques, impossible à reproduire.
À découvrir également :
Intro[version] – Agnes Biau
Au-delà des apparences… il y a la vie intérieure. Celle que l’on trimbale partout et tout le temps avec nous. Celle qui s’invente. Celle qui se raconte. Celle qui se tait. Et celle qui s’exprime à sa sauce.
Photographie argentique double exposition avec Polaroïd Now+
Semblant d’hiver – Jean-Charles Bouillot
Dans un mois de janvier sans neige et d’une douceur impressionnante et anormale, la nature dévoile des nuances et des lumières qui s’entrecroisent dans un foisonnement dénudé.
J’ai souhaité un maximum de flou dans l’image pour conserver l’assemblage abstrait que crée l’enchevêtrement des éléments.
Eidolons – Frédérique Dimarco
Eidolon signifie, en grec ancien, fantôme, image, simulacre. Les images, représentants des paysages, des végétaux, des animaux, quelques bâtiments et êtres humains, sont complètement décontextualisées. Le flou et les couleurs délavées donnent un rendu pictorialiste. Ainsi est développée une tension entre disparition et apparition.
Ekônia ou Les petites images – Kathie Dovellos
J’ai travaillé cette série de portraits dans une sorte de face à face avec tout ce qui me traverse, la figure humaine comme le lieu de toutes les rencontres, le symbole et le hasard, le sacré et le profane, l’attachement à des racines et l’envolée sauvage.
Mon travail est profondément inspiré de cette icône orthodoxe familiale, grande, posée sur la petite armoire en osier de ma chambre d’enfant. La magie a opéré et mes yeux sont restés imprégnés de la poésie évidente de ces éclats dorés que nous prêtent le soleil et les étoiles.
Mon travail est réalisé soit en photographies argentiques, parfois repeintes, soit avec des procédés anciens tels que le papier salé, albuminé.
Certains tirages sont des transferts d’émulsions de Polaroïd et d’autres sont de la photogravure c’est à dire une image photographique gravée sur plaques de cuivre puis imprimées à l’aide d’une presse traditionnelle de gravure.
Autour des Tournesols – Margaret Fitzgérald
Cette série de douze photographies en noir et blanc propose une vision à la fois insolite et intimiste qui tourne “autour des tournesols”.
L’hélianthe est une plante facilement reconnaissable mais elle présente aussi des facettes cachées surprenantes. Tout comme le tournesol tourne vers le soleil, il est fascinant de tourner autour des ces fleurs.
Les petites fenêtres – Laurent Gauthier
Les petites fenêtres est une série d’images alternatives à la fois par la technique employée et le support utilisé; ouvertures lumineuses qui détaillent la réalité et la colorent pour mieux s’en éloigner.
Tirage contact sur plaque de verre et gélatine cyanotype.
Jean-Pierre Martin
Site de matière naturelle où l’on devine la présence ou une trace humaine.
Paysage de contemplation et d’interrogation…
Décor lunaire ? Montagne de glace ? Désert blanc.
Début d’une nouvelle ère ou fin d’une époque…
Découverte d’un site bordé de paillettes blanches.
Filature Arpin – Kurt Nagel
Si le « drap de Bonneval » reste un classique indémodable par excellence, il le doit aussi à son procédé de fabrication qui est resté artisanal dans le plus noble sens du terme. Cette série tente de rendre hommage à un savoir-faire unique.
Séjour à Fromentine – Laurent Nicolino
Fromentine est le village Vendéen qui permet d’accéder à l’ile de Noirmoutier et au passage du Gois. Avec ces quelques photos j’ai voulu montrer le coté intemporel des vacances en bord de mer.
Cours de chant d’opéra à Peruggia – Yves Schlosser
Un jour d’été en Italie : quelques scènes burlesques saisies lors d’un stage international animé par la cantatrice Lydia Styx-Agosti en 1979.
Dolomites – Nicolas Valognes
Inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, les Dolomites sont victimes de leur succès et ultra-photographiées. Comment trouver une approche un peu originale pour photographier ces lieux ?
Elles sont aussi le théâtre du développement de l’alpinisme. Les exploits sur ces parois verticales créent de grands noms. Le plus connu : Reinhold Messner.
Ce sera mon fil rouge pour cette série : la verticalité de ces murs de dolomie
De devantures en devantures… – François Vignes
Attirer l’attention sur le délabrement des magasins de centre-ville petit à petit abandonnés au profit de hangars/centres commerciaux à l’esthétique discutable qui prolifèrent en périphérie des agglomérations.
La technique de tirage « lith » que j’ai choisie me permet d’accentuer les outrages du temps sur ces devantures.
Samedi 16 et dimanche 17 de 14h à 18h
Un atelier cyanotype accessible à tous – grands et petits – permettra de découvrir et /ou de pratiquer cette belle technique qui date des origines de la photographie. Très ludique et assez simple à faire, le cyanotype reste une technique très appréciée aujourd’hui.